Répertoire de projets

Selon le Portrait de la ressource forêt du Saguenay-Lac-Saint-Jean réalisé par la Commission sur les ressources naturelles et le territoire (CRRNT) du Saguenay-Lac-Saint-Jean, l'enfeuillement constitue une problématique importante dans la région. Ainsi, par rapport aux portraits de la forêt préaménagée et naturelle, il y a eu une modification de la composition végétale, soit une diminution des superficies de peuplements résineux au profit des peuplements feuillus et mixtes, dans les sapinières à bouleau blanc et à bouleau jaune. Depuis quelques années, pour diverses raisons, le peuplier faux-tremble est peu ou pas utilisé par l'industrie. La présence de cette essence dans la plupart des opérations forestières cause différents problèmes de récolte et de régénération pouvant favoriser l'enfeuillement. Actuellement, peu ou pas de solutions ont été trouvées afin de répondre à cette problématique. Le but du projet est de réaliser une revue de littérature sur les façons de valoriser le peuplier faux-tremble.

Le projet de recherche a pour but de documenter scientifiquement les bases de l'aménagement écosystémique de la forêt d'épinette noire, écosystème de la pessière noire à mousse, présente sur le territoire de la Conférence régionale des élus du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Ce projet vise à identifier les espèces à statut précaire pouvant être présentes sur le territoire de la Forêt modèle du Lac-Saint-Jean, ainsi que les habitats spécifiques de ces espèces sur le territoire. L'objectif du projet est d'informer les gens sur les espèces protégées par une loi et qui font l'objet d'une obligation de protection. La répartition géographique de chaque espèce présentée dans ce guide touche la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean et désigne les espèces susceptibles d'être présente sur le territoire de la Forêt modèle du Lac-Saint-Jean. Sur chacune des fiches présentées dans ce guide, vous trouverez la répartition géographique de l'espèce sur une carte du Québec et une autre de la Forêt modèle du Lac-Saint-Jean. D'une part, les données ont été obtenues grâce aux cartes de répartition des espèces présentées par les gouvernements provincial et fédéral. D'autre part, les cartes de répartition de la Forêt modèle du Lac-Saint-Jean ont été réalisées à partir de requêtes géomatiques en lien avec l'habitat de l'espèce décrite.

La biomasse forestière exerce un attrait important du point de vue économique et écologique. En effet, cette ressource renouvelable peut être utilisée pour la production de bioénergie qui, dans un cadre de substitution des combustibles fossiles, a le potentiel d'engendrer des réductions de gaz à effet de serre. L'intérêt croissant pour la production d'énergie tirée de la biomasse forestière, les demandes plus pressantes d'accès à la ressource et les récentes initiatives de développement de chaînes d'approvisionnement font émerger de nouveaux besoins de recherche, surtout dans l'optique où la récolte de biomasse peut engendrer divers impacts écologiques. À partir des connaissances scientifiques, plusieurs juridictions ont développé des lignes directrices d'encadrement de la récolte de biomasse forestière qui sont propres aux particularités de leur territoire, de leurs besoins et de leurs valeurs environnementales, économiques, sociales et culturelles. C'est dans ce contexte que s'inscrit le présent projet. Le but du projet est d'évaluer le potentiel et les contraintes des sites forestiers pour la récolte de biomasse forestière (résidus de coupe totale). Le projet s'articule autour du territoire d'étude de la Forêt Modèle du Lac Saint-Jean au Québec. Il vise d'une part à analyser les contraintes écologiques telles que définies grâce à la littérature scientifique et à superposer ces contraintes écologiques aux enjeux locaux propres au territoire étudié. D'autre part, il permet d'évaluer les impacts des contraintes et des enjeux sur l'approvisionnement de la biomasse. Cette démarche permet ainsi de cibler les besoins d'aménagement particuliers du territoire d'étude et de développer des outils pour y répondre.

La valorisation des ressources boréales présente un enjeu prioritaire pour le Créneau d'excellence AgroBoréal. La phase 1 de ce projet vise à identifier des opportunités de diversitfication pour le créneau. La phase 2 mènera à une démarche structurée à l'innovation pour les projets les plus porteurs priorisés.

La nouvelle vision sylvicole du ministère des Ressources Naturelles et de la Faune comporte les volets de plein boisement des sites récoltés et la mise en production de superficies mal régénérées. Les sites dégradés ou improductifs sont des sites où il y eu des accidents de régénération, des conversions de peuplements ou un enfeuillement suite à une perturbation ou des anciennes coupes qui se sont mal régénérées. Le projet vise à identifier et caractériser les sites dégradés ou improductifs afin de les remettre en production par différents traitements sylvicoles favorisant la régénération naturelle ou bien la plantation. Le choix de l'essence à reboiser peut varier selon l'inventaire de caractérisation du site et de son type écologique du milieu et certains autres facteurs. Le projet consiste à élaborer une méthode d'identification et de validation des sites ayant une faible production de matière ligneuse afin de les remettre en production et d'augmenter la production de matière ligneuse du territoire. Les activités prévues sont la planification, la documentation, l'élaboration d'une méthode d'identification puis, finalement l'identification et la validation des sites dégradés et improductifs. Une évaluation des meilleurs scénarios de remise en production sera également réalisée afin de maximiser les retombées pour les communautés.

L'objectif recherché est de contacter, de façon annuelle, les intervenants du milieu forestier de la MRC du Domaine-du-Roy et de Maria-Chapdelaine ainsi que du Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean afin de cibler les besoins en recherche répondant aux problématiques des communautés.

L'éclaircie précommerciale (EPC) est un traitement sylvicole qui vise à diminuer la densité des tiges dans un jeune peuplement afin de concentrer la croissance sur un nombre restreint d'arbres. Les effets attendus de ce traitement sont une hausse de l'accroissement en diamètre des tiges résiduelles, une modification de la composition des peuplements, une réduction des frais d'exploitation lors des coupes subséquentes et une réduction de l'âge d'exploitabilité technique. Plusieurs études réalisées dans le nord-est américain et au Québec ont démontré clairement que l'EPC avait un impact négatif à court terme sur certaines espèces fauniques, en particulier le lièvre d'Amérique (Lepus americanus), espèce constituant un maillon important de la chaîne alimentaire de l'écosystème forestier. En effet, pendant l'été, la nourriture pour le lièvre est abondante. La végétation herbacée et les feuilles peuvent également protéger le lièvre contre les prédateurs. Par contre, en hiver, le lièvre doit utiliser des peuplements constitués de nombreux conifères pouvant l'abriter contre les prédateurs et où la densité de tiges feuillues est appréciable afin d'avoir un nombre suffisant de ramilles pour se nourrir. Dans ce contexte, l'habitat d'hiver est essentiel pour le maintien de la population locale du lièvre. Le lièvre est donc affecté par la perte d'abris d'hiver et de nourriture puisque l'EPC diminue la qualité de l'obstruction visuelle et le nombre de ramilles disponibles à court terme. Afin de contrer cette problématique, l'avis scientifique du Ministère des Ressources naturelles proposait une stratégie d'intervention visant à minimiser les impacts de l'EPC sur les populations de lièvre. Celle-ci consistait à répartir dans le temps et l'espace les superficies traitées afin de maintenir des conditions d'habitats propices pour le lièvre à l'échelle locale et de conserver des bosquets non traités dans les peuplements éclaircis de plus de 40 hectares. (source : rapport du projet)

L'observation de la faune sauvage est une pratique populaire qui permet à l'être-humain d'interagir avec celle-ci. Toutefois, puisqu'il s'avère parfois fastidieux d'apercevoir certaines espèces dans leur milieu naturel, des activités de mise en valeur se sont développées. Ainsi, pour faciliter l'observation et augmenter les taux de succès, les animaux sont attirés vers des sites d'observation par un apport régulier de nourriture d'origine anthropique. Toutefois, ces pratiques sont controversées puisqu'elles sont susceptibles d'entraîner une variété de conséquences écologiques sur la faune sauvage, à l'échelle de l'individu, de la population ou même de l'écosystème. L'une des espèces concernée par ces activités de mise en valeur est l'ours noir (Ursus americanus).   Compte tenu de l'importance qu'occupe la quête alimentaire dans le budget d'activité de l'ours, les impacts de ce type d'activités pourraient être considérables. Ces impacts pourraient influencer la dynamique de la population et se traduire par une altération du comportement naturel de l'espèce, la création d'une certaine dépendance et d'un conditionnement envers l'humain. Ces modifications du comportement naturel pourraient éventuellement engendrer une augmentation du nombre de conflits humains - ours. L'objectif de ce projet était d'évaluer l'hypothèse selon laquelle la fréquentation d'un site de nourrissage par les ours mâles influencerait leur utilisation de l'espace et leur sélection de l'habitat puisque leurs besoins alimentaires seraient susceptibles d'être plus facilement comblés par cet apport régulier de nourriture hautement énergétique. Un total de 27 mâles adultes ont été munis d'un collier GPS de 2008 à 2011 en périphérie d'un site de nourrissage (n = 11) et dans un site témoin (n = 16) situé à proximité. Les résultats permettent de démontrer que l'écologie spatiale des ours qui fréquentaient le site de nourrissage a été grandement influencée par la présence du site. Ces ours ont réduit considérablement la superficie de leurs domaines vitaux ainsi que leurs taux de déplacements. Ils ont également sélectionné fortement l'environnement autour du site de nourrissage et ont démontré une sélection beaucoup moins prononcée envers les milieux riches en nourriture, particulièrement à l'automne. Finalement, ces ours n'ont pas montré une attirance plus grande envers les structures anthropiques comme les routes et les habitations.   De tels sites d'observation de la faune sauvage se doivent d'être gérés prudemment et il serait souhaitable qu'une réglementation spécifique soit mise en place afin de baliser ces activités. En effet, il est important de bien encadrer les activités d'observation impliquant le nourrissage des animaux sauvages afin d'améliorer notre capacité d'intervention lorsque ces activités peuvent causer des préjudices à la population humaine, à l'écosystème ou à la faune elle-même. De plus, une saine gestion des sites d'observation permettrait d'améliorer certains aspects de leur acceptabilité. (source : mémoire de maîtrise Sophie Massé)

Les traitements sylvicoles actuels mettent l'emphase sur le gain en volume du bois sans toutefois prendre en considération les impacts sur sa qualité. Ces traitements sont plutôt récents dans les peuplements dominés par l'épinette noire en forêt boréale et il existe peu de données disponibles pour évaluer le gain en volume et la qualité du bois suite aux traitements. La diminution de la densité d'un peuplement, par l'intermédiaire de traitements sylvicoles, est reconnue pour induire un gain de croissance, mais agit aussi sur la qualité du bois. Cette recherche évaluera le gain de croissance et la qualité du bois de cinq différents traitements sylvicoles. Les chercheurs croient qu'il existe un ou des traitements sylvicoles qui se traduisent par une augmentation de la croissance sans impact majeur sur la qualité du produit final. L'objectif général est d'évaluer et modéliser l'accroissement radial et la qualité du bois de l'épinette noire et du sapin baumier en forêt boréale dans des peuplements traités par diverses interventions sylvicoles et les comparer avec des peuplements témoins. Les objectifs spécifiques sont 1. Évaluer la variabilité de l'accroissement radial à l'échelle du peuplement ; 2. Évaluer la qualité du bois formé avant et après les traitements sylvicoles ; 3. Intégrer le gain de croissance et la qualité du bois résultants pour établir les bénéfices du traitement. Les résultats attendus sont que l'accroissement radial sera très variable, à l'échelle du peuplement, après les traitements sylvicoles. Chez les individus présentant un fort gain, la qualité du bois devrait être diminuée. Un premier classement des traitements sylvicoles sera établi en fonction du gain en volume, un second le sera en tenant compte de la croissance radiale et de la qualité du bois. L'étude permettra une meilleure évaluation du coût-bénéfice des différents traitements sylvicoles en fonction de la croissance radiale et de la qualité des tiges d'épinette noire et de sapin baumier en forêt boréale.

Dans la suite du projet "La concertation au service de la gestion intégrée des ressources et du territoire", un inventaire a été réalisé en vue de tester une éclaircie précommerciale avec mesure d'atténuaton pour la faune (perdrix et orignal).

La conservation de la biodiversité est un élément central de l'aménagement durable des forêts. Lors de feux de forêt, un plan spécial d'intervention permet de récolter la matière ligneuse. Certains insectes se reproduisent presque exclusivement dans les forêts de conifères récemment brûlées. La récupération systématique de ces habitats pourrait mettre en péril cette partie de la biodiversité. Afin de préciser la niveau de connaissance de l'écologie de plusieurs espèces d'insectes forestier boréaux, il est nécessaire de clarifier leur caractère strictement pyrophile. Aussi, ce projet évaluera la valeur écologique des peuplements non commerciaux. Finalement, l'étude d'une chronoséquence après feu permettra de mieux connaître l'écologie des espèces saproxyliques. La compréhension de leurs conditions de colonisation des brûlis et leur maintien à moyen terme est important afin d'identifier rapidement les territoires qui devraient être exclus des opérations de récupération à des fins de maintien de la biodiversité. Ce projet vise à accroître nos connaissances pour améliorer les méthodes d'aménagement relatif à la récupération des brûlis, de manière à permettre une récupération profitable pour l'industrie tout en assurant le maintien de la diversité biologique. Plus précisément, le projet vise à 1. Déterminer si les espèces d'insectes associés aux brûlis répondent à la quantité d'arbres morts; 2. Déterminer la valeur écologique des arbres morts de petits diamètres pour les espèces d'insectes associés aux brûlis; 3. Caractériser les communautés d'insectes saproxyliques et l'abondance du pic à dos noir le long d'une chronoséquence après feu couvrant 15 ans en pessière noire et en pinède grise. L'expérience sur les relations entre l'abondance des espèces d'insectes et la superficie d'arbres récemment morts abordera la question du caractère pyrophile des espèces actuellement associées aux brûlis et évaluera leur dépendance aux aires incendiées. La valeur écologique des arbres jugés non commerciaux déterminera si les arbres de petits diamètres peuvent soutenir ou non la biodiversités des habitats incendiés. La chronoséquence de colonisation du bois brûlé permettra de faire la lumière sur le cycle vital de Arhopalus foveicollis (coléoptère saproxylique) et d'établir si sa détection favorise la présence du Pic à dos noir dans des sites qui lui sont favorable seulement 2-3 ans après le feu. Ce projet contribuera à l'acquisition de connaissances sur la forêt boréale et son écologie. Il permettra au Ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs de prendre des mesures adaptées d'aménagement des territoires incendiés qui assureront le maintien de la biodiversité. Il permettra de mieux comprendre la dynamique naturelle des populations d'insectes saproxyliques ainsi que de leurs prédateurs. (source : site Internet Fonds de la recherche forestière du Saguenay-Lac-Saint-Jean)

Ce projet vise l'analyse de données issues d'un dispositif de recherche dans lebut de mesurer l'impact de l'éclaicie précommerciales sur la faune.

Le caribou forestier, une espèce à statut précaire au Québec et au Canada, montre un recul marqué vers le nord de son aire de répartition qui semble lié à la progression des coupes forestières. Les mécanismes responsables de ce déclin sont particulièrement mal connus, bien que plusieurs hypothèses aient été suggérées ou testées à court terme seulement. L'utilisation de divers types de coupes totales ou partielles et de diverses approches de dispersion de coupe doit être déterminé en forêt boréale québécoise et ce, à court comme à moyen terme. À la suite d'un suivi à court terme (trois ans ; 2004-2007) d'une population de caribou forestier par télémétrie GPS, le projet proposé vise à 1) Documenter l'utilisation de différents types de coupes partielles par le caribou forestier en pessière à mousse de l'est; 2) Documenter l'effet à moyen terme de l'avancement des coupes sur l'utilisation interannuelle des paysages perturbés; 3) Caractériser la réaction du caribou face à la présence de structures anthropiques autres que la coupe; 4) Simuler la réponse du caribou, en terme de probabilité d'occurrence, à différents patrons de répartition de coupes dans le temps et l'espace. Afin de répondre à ces objectifs, il est suggérer de poursuivre le suivi télémétrique amorcé sur 24 individus (2004-2007) pour une autre période de trois ans. Un suivi télémétrique à moyen terme permettra d'étoffer la compréhension de la sélection d'habitat du caribou en forêt boréale exploitée sur une base saisonnière, annuelle et interannuelle, de statuer plus rigoureusement sur les types d'habitats préconisés, de tester l'utilisation de différents types de coupes partielles, de définir la réaction du caribou face à diverses perturbations anthropiques, et d'établir des patrons de répartition des coupes qui minimisent l'impact sur le caribou et sur la possibilité forestière. Ces résultats seront d'autant plus intéressants qu'ils constitueront un suivi à moyen terme (2004-2011) sur plusieurs individus, tout au long d'un gradient d'intensité de coupe et d'approches de dispersion. Les résultats permettront de suggérer des mesures concrètes de modification des approches de configuration de la forêt résiduelle et de caractériser la valeur de différents modes de prélèvement face au maintien du caribou et à l'optimisation de la possibilité forestière. Ce projet validera également l'utilité de la stratégie de blocs de protection du caribou, en plus d'améliorer la prise de décision au niveau de l'exploitation forestière afin de respecter les engagements québécois en matière de conservation de la biodiversité. Ultimement, ce projet s'insère dans la démarche de diversification des approches sylvicoles vers une foresterie durable du point de vue social, économique et environnemental.