Répertoire de projets

Le caribou forestier, une espèce à statut précaire au Québec et au Canada, montre un recul marqué vers le nord de son aire de répartition qui semble lié à la progression des coupes forestières. Allier la conservation du caribou forestier à une exploitation forestière soutenue constitue à la fois un enjeu majeur et un défi incontournable. Les mécanismes responsables du déclin sont mal connus, bien que la prédation apparaisse comme un facteur limitant important pour les populations de caribou et que son effet semble indirectement amplifié par l'aménagement forestier. Par ailleurs, la prédation des faons aurait le plus grand impact sur le taux de croissance et le maintien des populations. Les objectifs de cette étude sont : 1. Estimer le taux de survie des faons et déterminer l'importance des causes de mortalité dans une population de caribou caractéristique des forêts du Saguenay-Lac-Saint-Jean, donc appartenant à l'aire de distribution continue de l'espèce; 2. Caractériser à différentes échelles les sites de prédation des faons et les comparer à des sites aléatoires disponibles dans le domaine vital fréquenté; 3. Estimer les taux de survie des femelles adultes et déterminer l'importance des causes de mortalité; 4. Déterminer les patrons de sélection d'habitat des femelles favorables à la survie des faons; 5. Simuler la probabilité de survie des faons de caribou forestier à différents patrons et intensités de coupes dans le temps et dans l'espace. Les résultats permettront de déterminer les variables d'habitat qui influencent la survie du caribou forestier et de caractériser la sensibilité des faons et des juvéniles à diverses formes de perturbations anthropiques issues de l'aménagement forestier. La simulation permettra d'assister les gestionnaires dans la configuration des coupes afin de limiter les impacts sur la survie du caribou. Le projet s'insère dans la démarche de diversification des approches de récolte et d'innovation vers une foresterie durable du point de vue social, économique et environnemental. Il permettra d'acquérir de nouvelles connaissances essentielles au maintien du caribou dans des paysages sous aménagement forestier. Il permettra de mieux cibler les stratégies d'aménagement qui favorisent la survie du caribou tout en identifiant les pratiques à éviter. Il suggérera des mesures concrètes de modifications des approches d'aménagement favorisant la conservation du caribou. Il évaluera, en partie, l'efficacité de la stratégie d'aménagement « Caribou » mise de l'avant dans les plans général d'aménagement forestier 2008-2013 en lien avec les actions du plan de rétablissement du caribou forestier (2005-2012). En plus d'améliorer la prise de décision au niveau de l'aménagement forestier. L'exercice de simulation permettra de caractériser la valeur de différents modes de prélèvement en considérant le maintien du caribou à l'intérieur de paysages exploités.

Un verger de cerisiers nains biologiques a été aménagé sur le site agrotouristique de la Corporation de développement de Labrecque. Ce projet s'inscrit dans le cadre du Plan de développement touristique de la municipalité de Labrecque qui vise la production de petits fruits nordiques pour diversifier l'économie locale et à accroître l'offre touristique de la municipalité. 

Les trois communautés partenaires dans la Forêt modèle du Lac-Saint-Jean ayant la volonté d'intégrer leurs développements, la mesure des performances dans les collectivités leur permettra de fixer annuellement des objectifs d'amélioration continue et de comparer les modèles ou approches de gestion durable de la forêt de proximité. Ainsi, les modèles et stratégies de gouvernance des ressources du milieu forestier pourront être adaptés afin de maximiser les retombées dans les collectivités. Ce concept permettra aux collectivités partenaires dans la Forêt modèle du Lac-Saint-Jean de perfectionner leurs techniques de gestion responsable et ainsi développer de meilleures pratiques pour une collectivité forestière. Il est fondamental que les collectivités participent au processus de développement durable. Cet outil permettra de mesurer et de favoriser la prospérité continue de l'économie, la durabilité sociale, l'efficacité et d'améliorer leur compétitivité tout en favorisant l'obtention de résultats environnementaux positifs.

Ce projet a pour but d'intégrer l'approche de gestion écosystémique en continu au mode de gestion territorial du Groupe des Partenaires pour le Développement Forestier Durable et au Plan d'action concertée (PAC) qui en découle. Il vise également à appliquer cette approche de manière adaptée aux différentes échelles de planification sur le territoire (du macro jusqu'au micro).

Actes de colloque sur l'aménagement écosystémique

La réserve de Chibougamau a été créée en 1946 et constituait une réserve de chasse et de pêche. En 1980, un décret annonçait la création de la réserve faunique Ashuapmushuan (RFA). Cette réserve faunique a fait l'objet d'une révision complète de ses limites en 1984, portant ainsi sa superficie de 9260 km2 à 4382 km2. La réserve faunique Ashuapmushuan fait partie du Nitassinan de la Première Nation de Mashteuiatsh et de la réserve à castor de Roberval. De par leur occupation millénaire de ce territoire, les Pekuakamiulnuatsh y détiennent des droits ancestraux y compris un titre aborigène reconnus dans la Constitution canadienne de 1982. C'est en vertu de ces droits que ces derniers sont inscrits actuellement dans un processus de négociation territoriale globale et qu'ils désirent prendre en charge la gestion de la réserve faunique telle qu'exposée dans l'entente de principe d'ordre général convenue entre les Pekuakamiulnuatsh et les gouvernements en 2004. Ils détiennent aussi des droits exclusifs de chasse et de trappe des animaux à fourrure dans la réserve à castor de Roberval. Une vingtaine de ces territoires recoupent les limites de la RFA. Plusieurs camps ilnus y sont présents et de nombreux membres de la Première Nation de Mashteuiatsh y pratiquent leurs activités ancestrales telles que la chasse, la pêche, la trappe et la cueillette. La chasse à l'orignal est une activité de grande importance tant pour la communauté de Mashteuiatsh que pour la population en général. Le dernier inventaire de l'orignal (Alces alces) réalisé sur la réserve faunique Ashuapmushuan remonte à 1993. Cet inventaire ne couvrait qu'une partie de la réserve (1755 km2/4382 km2). La densité estimée pour l'ensemble de la réserve s'élevait à 1,64 orignal/10 km2.Bien que le plan de gestion de l'orignal établi à l'échelle régionale ne s'applique pas aux membres des Premières Nations, le respect de l'environnement et la pérennité des ressources du territoire sont des valeurs culturelles que la Première Nation Innue de Mashteuiatsh partage. Dans cette optique, les Pekuakamiulnuatsh souhaitaient accroître leurs connaissances et leur expertise dans la gestion et la mise en valeur des ressources naturelles présentes sur Nitassinan. C'est pourquoi le Conseil des Montagnais du Lac Saint-Jean a convenu avec le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune de réaliser conjointement un inventaire de l'orignal sur la RFA. Cette démarche s'inscrit à l'intérieur d'un cadre plus large visant la prise en charge de la gestion des activités fauniques et récréatives sur le territoire de la RFA, telle que définie à l'entente de principe d'ordre général et demeure en lien avec la politique d'affirmation culturelle de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh. Les objectifs visés par cet inventaire étaient de : 1) Déterminer la densité et la structure de population de l'orignal sur la réserve Ashuapmushuan; 2) Former le personnel autochtone sur la préparation et la réalisation d'un inventaire aérien de l'orignal.

Le projet vise à évaluer l'état de la population régionale de cerfs de Virginie dans le but de déterminer cette population est suffisante pour ouvrir la chasse. L'inventaire est réalisé à l'aide de trois avions bimoteur qui survolent le secteur de la plaine du lac St-Jean et les basses terres de la rivière Saguenay afin d'observer les signes de la présence du cerf de virginie et de réaliser le dénombrement des bêtes dans les ravages en hélicoptère.

Faire l?inventaire des savoirs et connaissances des Pekuakamiulnuatsh permet de découvrir la valeur des espèces végétales de notre forêt et leurs utilisations par les populations autochtones, mais aussi d'élaborer des principes directeurs pour l?utilisation, la protection des savoirs tout en considérant une exploitation des ressources forestières non ligneuses dans une perspective de gestion durable et intégrée des ressources, et en vue de favoriser le développement des communautés autochtones dans le respect de leurs traditions. L?Association du Parc Sacré de Mashteuiatsh - Kanatakuliuetsh uapikun travaille à rassembler et à transmettre les savoirs et connaissances traditionnels sur les plantes médicinales des membres de la communauté ilnue de Mashteuiatsh par l?entremise d?activités éducatives de transmission du savoir et de la formation. L?association documente ces savoirs à l'aide d?entrevues et de sorties d?identification en forêt qu'elle réalise grâce à la participation des porteurs de traditions et aînés de la communauté. Une documentation systématique a débuté en 2008 (phase 1), alors que Géraldine Laurendeau a collaboré avec l?Association du Parc Sacré afin de réaliser des entrevues auprès des aînés et porteurs de tradition pour rassembler les savoirs et connaissances des Pekuakamiulnuatsh sur les plantes médicinales. Ce travail se poursuit depuis l'été 2010 dans le cadre de l?Inventaire des savoirs et connaissances des Pekuakamiulnuatsh sur les plantes médicinales, projet de recherche réalisé par l?Association du Parc Sacré et financé par Forêt modèle du Lac-Saint-Jean. Dans sa deuxième phase, l?Association du Parc Sacré s'est aussi adjoint les services de M. Paul Vézina, ingénieur forestier, qui pour sa part, a le mandat de réaliser un portrait de végétation des espèces ciblées, présentes sur le Nitassinan. Le projet s'est poursuivit dans une troisième phase, afin d'obtenir des connaissances additionnelles chez les aînés des différentes familles et faire le portrait de la végétation de toutes les espèces présentes dans l'inventaire. La phase 3 a permis aussi de poursuivre la recherche en ce qui concerne les principes d'éthique de la recherche et la protection des savoirs, de mieux connaître l'impact de la cueillette sur ces plantes, et de réaliser un colloque sur le sujet, pour permettre d'échanger les connaissances et de discuter des enjeux reliés à leur diffusion et leur utilisation. L'Association du Parc Sacré de Mashteuiatsh envisage de s'investir à court terme dans la mise en marché de produits utilisés traditionnellement et contribuant au bien-être de la collectivité. Cette activité permettra d'améliorer l'accessibilité des produits médicinaux traditionnels pour la population et les praticiens autochtones, de créer des emplois directement liés à la pratique d'Innu aitun et de favoriser l'entreprenariat et la création de projets d'économie sociale auprès des membres.

Le portrait énergétique de la région, réalisé en 2009 par la Commission régionale sur les ressources naturelles et le territoire de la Conférence régionale des élus (CRÉ), attirait l'attention sur l'intérêt de la biomasse combustible. Il fournissait quelques pistes sur son potentiel énergétique, mais cette filière aurait mérité un traitement à part et un approfondissement. Le besoin se faisait donc sentir de connaître avec plus de précision le potentiel régional de cette ressource, premier pas en vue de son développement harmonieux et durable. La CRÉ a ainsi procédé à l'inventaire des différentes sources d'approvisionnement en biomasse combustible du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Cette information pourra servir à évaluer les différents types de projets de combustion. Cet inventaire établit, pour chaque source d'approvisionnement, les volumes disponibles, leur emplacement géographique par MRC, leur valeur énergétique et leur coût approximatif d'approvisionnement.

Le projet vise à rendre disponibles aux entreprises de la filière forestière des outils en ligne conviviaux permettant de saisir les données sur leurs activités, facilitant ainsi la réalisation d'analyses du cycle de vie des produits du bois spécifiques à chaque entreprise partenaire. 

Ce projet vise à développer une méthodologie d'inventaire multi ressources sur le territoire de la Forêt modèle du Lac-Saint-Jean dans le but d'arrimer le protocole d'inventaire avec celui du réseau d'évaluation et de surveillance écologique.

Depuis les dernières années, l'industrie forestière connaît des difficultés majeures qui ont plusieurs conséquences négatives pour la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les industries forestières autant que celles agricoles sont donc en constante évolution, cherchant à développer sans cesse de nouvelles méthodes ou régies de production permettant d'atteindre leur rentabilité. Toutefois, dans la plupart des cas, cette rentabilité divient de plus en plus difficile à atteindre. La diversification des milieux agricoles et forestiers est donc devenue un nouvel enjeu d'envergure pour le entreprises de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean qui ont de la difficulté à soutenir la vitalité économique de la région avec leurs modèles d'affaire traditionnelles. D'ailleurs, au Québec, plusieurs régions, associations ou organismes ont entrepris des démarches afin de stimuler et diversifier leur développement économique en explorant de nouvelles façons d'exploiter les ressources disponibles, dont les produits forestiers non ligneux (PFNL). Dans cette optique, de nombreuses terres agricoles et forestières publiques et privées sont sous-exploitées, sous-occupées ou même laissées à l'abandon, bien qu'il existe de nombreuses solutions potentielles à leur valorisation. D'un autre côté, l'industrie des PFNL est en constante progression et suscite l'intérêt grandissant de nombreux entrepreneurs. Toutefois, comme dans toutes nouvelles productions, un manque de connaissances des marchés, des caractéristiques et du potentiel de chacun des PFNL, et plusieurs paramètres de cette filière sont encore incertains, voire inconus. De plus, la problématique d'approvisionnement constant est sans aucun doute le princiapl obstacle d'intérêt pour cette production.
Dans ce contexte, ce projet s'intéresse particulièrement à l'acquisition de connaissances et au développement de nouveaux modèles d'aménagements jumelant la mise en valeur des PFNL à d'autres productions, permettant ainsi de diversifier les revenus des agriculteurs et des producteurs forestiers de la région. De cette façon, ces nouveaux modèles permettront de soutenir l'approvisionnement de certains PFNL d'intérêt, tout en améliorant la rentabilité des entreprises. On améliorera ainsi les moyens d'existence durable des communautés agroforestières en valorisant une occupation dynamique du territoire régional, contrant ainsi une éventuelle dévitalisation de plusieurs communautés. 

Formation terrain en lien avec l'acquisition de connaissances sur les écosystèmes de la forêt boréale.

Dans le cadre d'un processus de concertation, les participants ont convenu ensemble d'orientations opérationnelles pour réaliser des interventions sylvicoles sur le territoire de la ZEC lac-au-sable et de la Pourvoirie Bataram.